Compte rendu de « l’aventure Mancelle » vécue par Philippe SAEZ(auteur de l’article) et de Gérard MIGLIORATI(photographe)
Jeudi 7 juillet 2016 :
Par une belle journée chaude de juillet, nous arrivons à Fillé sur Sarthe après un voyage sans aucune difficulté, les propriétaires de la maison où nous logeons nous attendaient dans leur magnifique parc au bord de la Sarthe.
Après le pot d’accueil et le partage du dîner, nous avons hurlé de joie quand les Français ont battu les Allemands 2-0 en ½ finale de l’Euro.
Vendredi 8 juillet 2016 :
Après un bon petit déjeuner, nous récupérons nos casse-croûtes réservés par nos logeurs à la boulangerie du village et prenons la route pour le village d’Arnage, lieu de notre parking pour les trois jours du Mans Classic.
ARNAGE (déjà le nom évoque des souvenirs légendaires) est un petit village traversé par la route qui mène au circuit et toute animée aux couleurs du Mans Classic avec des drapeaux à damier de partout. Déjà plein de voitures mythiques sont garées le long de notre parcours de cette rue principale, Ford GT 40, AC Cobra, Ferrari, Jaguar, beaucoup d’anglais sont attablés aux terrasses des cafés pour leur breakfast.
A un rond point, ce sont les curieux locaux qui apprécient le spectacle et nous prenons la direction de notre parking (tout est fléché), nous comprenons vite que notre parking est situé au bas de la descente de Mulsanne suivie de la courbe relevée d’Indianapolis et du droite à 90°d’Arnage.
Mais surtout que l’entrée du circuit est à environ 5 kms et que l’organisation n’a pas prévu de navette pour le vendredi, ça sent la galère et nous sommes bons pour une marche forcée.
Cela ne va pas nous arrêter et une bonne marche nous fera du bien…. 1 heure plus tard, nous pénétrons dans l’enceinte du circuit par l’entrée de Maison Blanche. Il est 10h00 et nous entrons dans le temple de l’endurance. Nous entendons déjà les vrombissements car la parade des clubs vient de commencer. C’est une réelle découverte pour moi mais je suis mon guide vers l’expo Renault en passant par les stands Porsche où cette marque est vraiment très représentée au Mans. Nous passons également sur l’aire de la vente aux enchères qui aura lieu demain mais où les véhicules exposés sont magnifiques (une berlinette 1600 S de 70 avec ses clignotants de NSU et une R5 turbo 1 rouge font partie des lots).
Surprise sur le stand de « Renault Histoire et Collection », la présence de la dernière Alpine Vision blanche sur un podium : elle est magnifique et nous restons de longues minutes avant d’aller voir sous les barnums Renault les différents véhicules Alpine qui vont courir (Alpine M63 et M65 en plateau 4, Alpine A 110 1300, A 210, A 22O en plateau 5 et A 443 en plateau 6).
Nous quittons les différentes Renault pour nous rendre vers les stands et rejoindre la courbe Dunlop où nous regardons les différentes séries des essais et profitons des gradins pour déjeuner, puis nous nous dirigeons vers les paddocks et les tribunes devant la ligne droite des stands. Au passage, nous admirons des autos de rêve et nous sommes impressionnés par leur qualité et leur nombre. Nous sommes bercés par différentes mélodies tel que le V12 Matra ou V10 Peugeot (de la 905) et bien sûr par le V6 Renault (je ne parle pas des V8 américain, ni des Panhard avec leur bruit de cylindres à plat, ni des Anglaises ou Italiennes). Nous voyons là des voitures de folie que je ne connaissais qu’en miniature que nous pouvons presque toucher… du bonheur : Alfa 33, Porsche, Ac Cobra, Ford GT 40, Ferrari, Lola, Jaguar, Chevron, Lancia, Bugatti, Mercedes… la liste est trop longue, heureusement nous avons le programme officiel.
Les anglais sont venus en force mais plusieurs autres nations sont représentées. Après plusieurs séances de qualification, plusieurs tests de stands différents et découvertes des stands de boutiques diverses, nous rentrons vers minuit à notre lieu d’hébergement non sans avoir galéré pour retrouver notre parking éloigné, fourbus mais déjà plein d’odeurs d’huile, d’essence et de bruits dans la tête de notre première journée.
Samedi 9 juillet 2016 :
Temps caniculaire sur la Sarthe, les chapeaux sont de sortie…
Après un bon sommeil réparateur, direction notre parking d’Arnage (toujours superbe ambiance dans la traversée du village). Nous décidons de délaisser notre zone éloignée pour un emplacement plus proche du circuit afin de ménager nos membres inférieurs. Miracle, une superbe place tout à coté de l’entrée sud. Nous pénétrons en admirant les différents clubs exposés avec des véhicules exceptionnels, une A 108 au milieu de Ferrari et Porsche en tout genre. Beaucoup d’Anglais avec des constructions artisanales tel que la réplique d’une Ferrari 330 P4 ou de vieilles anglaises comme des Darmont trois roues, Morgan ou Lagonda qui n’ont pas hésité à venir par la route (on est des petits joueurs…!!!)
Certaines tribunes n’étant pas accessibles le samedi, nous optons pour la tribune des esses avant la ligne droite des stands car le spectacle est assuré par les freinages et glisses des autos à l’attaque. Nous restons un bon moment pour les courses des plateaux 4, 5, 6 et groupes C.
Puis nous faisons une visite du musée des 24 heures du Mans et des différentes boutiques, pause bière devant un écran géant, passage dans la zone réservée aux enfants où nous observons une fillette en mini A110 et recherche du paddock des groupes 5, selon moi les plus belles autos de 1966 à 1971 (Ferrari, Lola Chevron, GT 40 mais Ligier JS2 Le Mans avec une très belle expo Ligier et la dernière Ford GT qui a participé aux vraies 24 heures à coté d’une GT 40 des années 60).
Nous quittons le circuit pour une pause dîner à Arnage afin de voir la deuxième série de courses des plateaux 4, 5 et 6 aux virages d’Indianapolis et Arnage. Ce fut le clou du spectacle car placés très près du circuit, nous avons assisté aux bagarres de fin d’après-midi et de nuit des plateaux 5 et 6 où nous avons observé les turbos et échappements rougis par la puissances des moteurs et les flammes de certaines voitures à la décélération. Malheureusement, à deux reprises des incidents et interruptions de course avec le safety car et drapeau rouge ont un peu gâché le spectacle et nous ont obligé à nous coucher vers 1h30.
Dimanche 10 juillet 2016 :
Ouf, météo plus clémente cela permettra de moins souffrir des coups de soleil.
Décision de voir les courses des séries 3, 4, 5 et 6 au fameux parking d’Arnage car plus spectaculaire. Quelques voitures manquent à l’appel (plus de Matra) et certaines ont souffert des différents rythmes. Le virage d’Arnage est vraiment spectaculaire avec un gros freinage pour un droite à 90° où nous voyons les voitures à environ 10 m de nous et où les voitures arrivent à trois de front et repartent en glisse parfois. L’alpine A 443 passée aux mains de Jeannot est moins performante et on sent que notre pilote favori ne veut pas la casser.
16h30 : Fin de l’aventure Le Mans Classic, nous retournons dans le village d’Arnage pour une pause bière, avant de vivre une soirée football à notre hébergement.
Lundi 11 juillet 2016 :
Retour en terre lyonnaise sous un ciel nuageux (on aura moins chaud!!!)
Mais en faisant une halte programmée à Romorantin pour déjeuner et surtout effectuer une visite de deux heures dans le magnifique musée MATRA où Gérard a pu toucher le Graal : la fameuse Matra MS 670B n° 11 victorieuse aux 24 heures du Mans 1973 de Pescarolo et Larousse.
Fin de notre aventure : des images plein nos têtes et surtout une véritable envie d’y retourner alors vivement le Mans Classic 2018 (avec peut-être nos autos….)
Philippe SAEZ
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